Le Continuum Numérique en Suisse
Posted: December 7th, 2005 | No Comments »Luc Vodoz, politologue, chercheur à la CEAT (institution intercantonale et interuniversitaire romande rattachée à l’EPFL) à propos du rapport rédigé dans le cadre du Programme national de recherche “Intégration et exclusion”: Ordinateur et précarité au quotidien: les logiques d’intégration provisoire de la formation continue. Voici un entretien sur son analyse des TIC en Suisse. Il mentionne que:
- Parler de fracture est une abus de language pour pouvoir créer des catégories. La situation en Suisse est plus une continuum numérique.
- Il n’y a pas de vrai fracture, mais l’intégration n’est jamais parfaite pour personne, parce que les TIC exigent des capacités d’apprentissage continu. Il y a un large sentiment permanent d’insécurité parce qu’il y a besoin d’efforts d’adaptation permanants.
- Les 3/4 des élèves suisses qui terminent leur scolarité ne vont pas surfer sur le web. Ce qui ne veut pas dire qu’ils n’utilisent pas d’autres technologies numériques (jeux, mobile, IM, …). Mais ils n’utilisent pas ces technologies dans une perpsective plus productive (par exemple pour trouver un travail).
- La plupart du temps, les technologies ne sont pas là pour créer des liens sociaux, mais entretenir des liens sociaux
- Perception réelle de la population sur les TIC est que la société de l’information c’est la télévision, beaucoup d’information, beaucoup de publicité dans mon boîte aux lettres. Tout cela est très loin des discours de la révolution de la société de l’information, que le monde a changé et que tout doit être adapté en conséquences. La population n’a donc pas perception d’un nouveau paradigme du fonctionnement de la société.